Interview de notre nouvelle présidente, Elsa Durieux.

Depuis son arrivée à la présidence de la Ligue Auvergne Rhône-Alpes de volley-ball, Elsa n’a cessé de s’impliquer pour faire grandir ce sport dans la région. Entre gestion des clubs, développement des disciplines et vision à long terme, elle revient avec nous sur son parcours et ses ambitions. Entretien sans détour.

« Le volley, c’est une histoire de passion »

Elsa, comment êtes-vous tombée dans le volley ?

« Un peu par hasard et beaucoup par curiosité ! Je pratiquais un sport individuel, mais j’avais envie de plus de contact, de collectif. J’ai hésité entre le basket et le volley. Finalement, un club de volley était juste à côté de chez moi et je suis tombée dedans comme Obélix dans la potion magique. Depuis, je n’ai jamais décroché ! »

 

Vous êtes passée de joueuse à entraîneuse, arbitre, puis dirigeante. Ce parcours était-il planifié ?

« Pas du tout ! Je me suis investie naturellement, au gré des opportunités et des besoins du club. Arbitre, entraîneuse, dirigeante… chaque étape a été une manière de mieux comprendre mon sport et d’apporter ma pierre à l’édifice. Aujourd’hui, être à la tête de la Ligue, c’est un défi immense, mais tellement stimulant ! »

Une présidence sous le signe de l’action.

Quelles sont vos priorités en tant que présidente de la Ligue ?

« Le premier objectif, c’est de rapprocher les clubs et les comités départementaux. On a un vrai travail de communication à mener pour que chacun trouve sa place et soit accompagné dans son développement. Ensuite, il faut moderniser la gestion de la Ligue, harmoniser nos règlements et nos pratiques pour rendre notre structure plus efficace et attractive. Et enfin, il y a un volet essentiel : faire grandir le volley sous toutes ses formes. Indoor, beach-volley, volley assis… On doit offrir des perspectives à tous ceux qui veulent pratiquer, quel que soit leur profil. »

Quels sont les plus gros défis pour le volley en Auvergne Rhône-Alpes ?

« Le premier, c’est de créer une vraie culture du volley dans la région. Aujourd’hui, on forme de très bons joueurs, mais on peine à les garder à haut niveau. Il faut structurer davantage nos clubs, leur donner les moyens de progresser et éviter que nos talents s’en aillent ailleurs. Ensuite, il y a le développement des disciplines émergentes, comme le volley assis ou le volley santé. Ce sont des opportunités formidables pour rendre notre sport encore plus inclusif et accessible. »

Le sport féminin et l’événementiel au cœur des ambitions.

Vous évoquez souvent l’importance du sport féminin. Quelles actions concrètes voulez-vous mettre en place ?

« C’est un axe majeur ! Dans notre région, la majorité des clubs sont à dominante féminine, mais le volley féminin souffre encore d’un manque de reconnaissance. Il faut mettre en avant nos clubs, nos joueuses, créer des événements dédiés et structurer des championnats attractifs. Plus de visibilité, c’est plus de licenciées et plus de dynamisme pour toute la discipline. »

L’événementiel est aussi un levier fort. Quels sont vos projets dans ce domaine ?

« J’en suis convaincue : pour donner envie aux gens de s’investir, il faut créer des moments forts. Nous voulons organiser davantage de compétitions spectaculaires, des tournois de beach-volley, des journées de découverte du volley assis. Nous devons être présents sur le terrain, au plus proche des licenciés et du public. »

Un mot sur l’avenir du volley régional.

À quoi doit ressembler le volley en Auvergne-Rhône-Alpes dans 10 ans ?

« Je veux que nous soyons un véritable bassin de haut niveau, capable de former et de garder nos talents. Que chaque enfant qui veut jouer au volley ait un club structuré à proximité. Que les disciplines émergentes soient intégrées pleinement et que le volley santé ait toute sa place. En clair, je veux que le slogan fédéral, « À chacun son volley », prenne tout son sens dans notre région. »

Et votre devise personnelle dans tout ça ?

« Dialogue et ambition ». Parce que rien ne se construit seul et que l’on doit toujours viser plus haut. Le volley en Auvergne Rhône-Alpes a un énorme potentiel. À nous de le révéler !