Interview d’Auriane Oliveira : « Le volley assis, un sport pour tous »

Coach passionnée et fondatrice de son propre club, Auriane Oliveira œuvre depuis plusieurs années pour faire connaître le volley assis, une discipline encore méconnue mais profondément inclusive, où valides et handis jouent ensemble sur un pied d’égalité. Elle nous partage son parcours, ses convictions, et les défis d’un sport qui mérite d’être vu… et vécu.

« Ce sport est vraiment inclusif, dans le sens le plus vrai du terme. Handis et valides peuvent jouer ensemble, sans matériel particulier, juste en s’asseyant au sol. »

Peux-tu te présenter et nous parler de ton parcours dans le volley ?

« J’ai commencé le volley à l’âge de 8 ans, et aujourd’hui, j’en ai 28. J’ai commencé à entraîner très jeune, dès mes 13 ans, dans le volley debout. En 2018, j’ai fondé mon propre club, et c’est là que j’ai lancé plusieurs pratiques comme le volley santé, le volley sur neige… et bien sûr, le volley assis. J’ai entraîné toutes les catégories du club, aussi bien dans le volley santé qu’assis. »

Qu’est-ce qui t’a amenée à devenir entraîneure de volley assis ?

« Franchement, au départ, j’ai vu des vidéos et j’ai trouvé ça super cool. Il n’y avait pas encore de volley assis dans notre région, alors je me suis dit : “Allez, go !”. En plus, comme le filet est plus bas, j’arrivais à le dépasser avec les mains, ce que je ne faisais pas en volley debout… Ça m’a attirée. Puis très vite, j’ai rencontré Damien Roger, joueur de l’équipe de France, qu’il a fallu préparer pour les Jeux paralympiques. À partir de là, je n’avais plus vraiment le choix : on avait cinq ans pour se préparer. C’était parti. »

Pour ceux qui ne connaissent pas, en quoi consiste le volley assis ?

« Le volley assis, c’est du 6 contre 6, comme en volley debout. Le terrain est plus petit : 5 m de large sur 8 m de long. Le filet est plus bas aussi : 1,15 m pour les hommes, 1,10 m pour les mixtes, et 1,05 m pour les femmes. Les règles sont proches de celles du volley debout, avec quelques différences : on a le droit de bloquer le service, de toucher le filet sauf la bande blanche, ou encore de pénétrer dans le camp adverse. La seule vraie contrainte, c’est que les fesses doivent rester au sol au moment du contact avec le ballon. »

Est-ce une discipline ouverte aux personnes valides également ?

« Complètement. C’est même ce qui rend ce sport si unique. Handis et valides jouent ensemble, jusqu’au plus haut niveau européen. En compétition, on exige trois joueurs en situation de handicap sur le terrain, mais le reste peut être composé de valides. Et en France, jusqu’au championnat national, c’est mixte : filles et garçons jouent ensemble. C’est vraiment une pratique inclusive au sens le plus pur du terme. »

Comment se déroulent les entraînements que tu encadres ?

« L’ambiance est plutôt détendue. On retrouve souvent les mêmes joueurs, mais on manque de monde pour constituer des groupes de niveau. Il faut donc jongler avec les profils. Certains ont des doubles projets et partagent leur temps entre volley debout et assis, ce qui fait qu’ils ne sont pas toujours présents. Heureusement, on a des joueurs très forts individuellement, ce qui nous permet de faire des choses sympas collectivement. »

Quels sont les défis spécifiques que tu rencontres dans cette discipline ?

« Le principal défi, c’est justement ce manque de régularité dans les présences. Mais malgré cela, on arrive à construire quelque chose de solide. Personnellement et professionnellement, j’ai énormément appris : j’ai découvert un nouvel univers, de nouvelles ambiances, et surtout une autre manière de vivre le sport. C’est plus fun, plus relax, mais tout aussi passionnant. »

Le PVV semble engagé dans l’inclusion. Peux-tu nous en dire plus ?

« Oui, le PVV s’engage activement à travers le volley assis. On intervient en entreprise autour de la thématique de l’inclusion, notamment via des partenariats comme avec Talenteo, qui organise des journées sportives entre RH et demandeurs d’emploi en situation de handicap. On fait aussi des animations dans les écoles et lycées. Ce qui est génial dans cette pratique, c’est que tout le monde est au sol, sur un pied d’égalité. Et parfois, c’est même plus facile pour un handi de se déplacer qu’un valide. »

Est-ce qu’il y a un public régulier ? De nouvelles personnes qui viennent essayer ?

« On a un petit noyau dur, oui. Chaque année, une ou deux personnes viennent tester. Mais ce sont souvent des valides. C’est très difficile de toucher un public handi. Même les Jeux paralympiques n’ont pas eu l’impact qu’on espérait. On pensait que ça débloquerait les choses, mais ce n’est pas encore le cas. »

Le PVV semble engagé dans l’inclusion. Peux-tu nous en dire plus ?

« Oui, le PVV s’engage activement à travers le volley assis. On intervient en entreprise autour de la thématique de l’inclusion, notamment via des partenariats comme avec Talenteo, qui organise des journées sportives entre RH et demandeurs d’emploi en situation de handicap. On fait aussi des animations dans les écoles et lycées. Ce qui est génial dans cette pratique, c’est que tout le monde est au sol, sur un pied d’égalité. Et parfois, c’est même plus facile pour un handi de se déplacer qu’un valide. »

Est-ce qu’il y a un public régulier ? De nouvelles personnes qui viennent essayer ?

« On a un petit noyau dur, oui. Chaque année, une ou deux personnes viennent tester. Mais ce sont souvent des valides. C’est très difficile de toucher un public handi. Même les Jeux paralympiques n’ont pas eu l’impact qu’on espérait. On pensait que ça débloquerait les choses, mais ce n’est pas encore le cas. »

Quels sont, selon toi, les freins à la diffusion du volley assis ?

« Honnêtement, si je les connaissais tous, je les aurais déjà levés. Mais je pense qu’on est en retard par rapport à nos voisins. Le volley assis n’a commencé chez nous qu’en 2017. La communication est un vrai enjeu : elle prend du temps, coûte cher, et reste encore trop rare. Pourtant, on essaie : événements, journées de détection, partenariats… Mais il faut plus de visuel, plus de presse, plus de moyens. »

Un dernier mot pour ceux qui hésitent à essayer ?

« Je le dis tout le temps : ce sport est vraiment inclusif, dans le sens le plus vrai du terme. Handis et valides peuvent jouer ensemble, sans matériel particulier, juste en s’asseyant au sol. C’est unique. Et en plus, on s’amuse énormément, tout en progressant. Je suis convaincue que le volley assis est complémentaire du volley debout. Il aide à développer des compétences techniques, comme la lecture de trajectoire, le gainage, le placement. C’est bénéfique dans les deux sens. Alors venez essayer, vous verrez ! »

Où et comment peut-on vous rejoindre au PVV ?

« Vous pouvez me contacter via mon numéro ou par l’adresse mail du PVV. On sera ravis d’accueillir de nouveaux joueurs, pour découvrir ou redécouvrir le volley… assis ! »