Interview Philippe SAGNARD

Depuis combien de temps êtes-vous dans le monde du volley ?

Je suis arrivé dans le Beach Volley en 2004, à la fin de ma « carrière » de footeux. Je n’avais jamais joué au volley en indoor mais je pratiquais le Beach Volley depuis longtemps sur les plages d’Anglet, les jours sans vagues.

Qu’est-ce qui vous a poussé à vous diriger vers le Beach Volley ?

C’était un sport que je connaissais et que j’appréciais parce qu’il se pratique à l’extérieur, ce qui permet de jouer avec les conditions naturelles comme le vent, la chaleur ou la pluie. Il permet également de développer les capacités d’adaptation et d’autonomie des pratiquants. Le Beach Volley met en avant les qualités physiques et mentales et se rapproche ainsi de certains sports individuels comme le tennis. Et puis il y a une image et un « lifestyle » très cool associé à ce sport qui sont très séduisants.

Comment s’est déroulée la saison 2022-2023 ?

Le Beach Tour AURA a été un véritable succès en garçons avec pas moins de 9 étapes proposées et une très forte affluence de joueurs, qui a parfois « débordé » nos capacités d’accueil. Cela a été plus mitigé en filles avec seulement 5 étapes et moins de participantes. Au niveau national, c’est l’exact opposé puisque Clémence (Grenoble) et Aline (Villefranche) sont Championnes de France pour la seconde année consécutive, championnes du monde militaires et ont fait plusieurs podiums internationaux. Lézana (Meylan) est elle aussi bien partie pour décrocher sa qualification pour les JO de Paris avec là aussi de belles victoires internationales notamment au Portugal ou au Brésil. Chez les jeunes, les CRE et le Beach Tour Junior ont très bien fonctionné et les 2 paires présentes aux Beachvolleyades en Bretagne ont dignement représenté notre Ligue avec une présence en demi-finale dans les deux genres et même une place sur le podium pour Maëlle (Seyssins) et Eva (Meyzieu). Les garçons d’Only Beach ont également décroché leur qualification pour les finales de la CDF à Montpellier.

D’où vous est venue l’idée de créer le BTARA (Beach Tour ARA) ?

Le BTARA est né en 2012. Il était alors important de trouver un support pour dynamiser la pratique locale, pour permettre aux clubs de proposer des compétitions à leur licenciés en fin de saison, et aussi pour donner des perspectives à tous les jeunes formés au Beach Volley au sein de notre Ligue. En effet notre Ligue est depuis longtemps une place forte de la formation notamment sous l’impulsion de Sébastien Goudal, un technicien très fortement dédié à cette pratique. On a été précurseur en ce domaine et de nombreuses ligues se sont ensuite inspirées de notre fonctionnement.

En tant que Président de la Commission Régionale Beach Volley, comment voyez vous l’évolution de la discipline au sein de la Région ?

Il y a toujours eu une réelle volonté de développer cette discipline au sein de notre Ligue et un soutien plein et entier de nos élus qui nous permet de travailler dans un climat de confiance et de faire réellement avancer les choses. Ce n’est malheureusement pas le cas dans toutes les ligues. Nous sommes nombreux au sein de la commission avec chaque année l’arrivée de « sang neuf », ce qui me permet d’être très optimiste pour l’avenir. De nombreux sites de pratique ont émergé ou vont émerger au cours des prochains mois ce qui va multiplier les lieux de pratique, de compétition et inévitablement le nombre de pratiquants.

Quels sont vos objectifs pour la saison 2023-2024 ?

Continuer de développer la pratique du mixte qui est en plein essor, notre sport étant un des rares sports mixtes à l’heure actuelle. Parvenir à redynamiser la pratique féminine de niveau intermédiaire afin que les joueuses qui évoluent sur le Tour jeunes basculent ensuite sur le Tour senior. Continuer à développer la formation des arbitres en Beach Volley qui est en plein essor sous l’impulsion de Thierry Placette et Thibaut Mathonnet. Et puis profiter de l’engouement que vont susciter les JO, le Beach Volley étant un des sports les plus suivis lors de cet événement.

Avez-vous des conseils pour les personnes qui aimeraient évoluer dans le Beach Volley ?

Se rapprocher d’un club qui possède un lieu de pratique et se lancer ! C’est un sport très complet et fortement addictif. Ils ont la chance d’évoluer au sein d’une Ligue très active qui leur permettra de s’entraîner et de pratiquer de manière très régulière. Il existe notamment des clubs qui permettent une pratique à l’année comme Only Beach, Pont de l’Isère ou St-Chamond.

Une anecdote à nous raconter ?

J’étais superviseur fédéral sur le Championnat de France en juillet à St-Laurent du Var et le hasard du tirage a donné comme premier match de ces finales un duel Rhône Alpin entre Mathilde & Jade (Only Beach) dont c’était la 1ère participation, et les futures championnes de France Clémence et Aline. Cela a donné lieu à une sympathique photo d’avant match à laquelle nous avons également convié la « voix » officielle du Beach français, M. Gilles Lazure, un lyonnais résidant maintenant à St Étienne ! Nous n’avons malheureusement pas pu inclure sur ce cliché Laura Longuet, multiple championne de France, formée à Annecy, qui jouait sur un autre terrain à ce moment-là…